top of page
  • Instagram
Rechercher

🥛 Lait contaminé au dioxyde de titane : faut-il s’inquiéter ?

ree

Depuis quelques jours, un nouveau scandale sanitaire agite la France : du dioxyde de titane (E171), une substance classée cancérogène possible, a été détecté dans la quasi-totalité des laits analysés, qu’ils soient animaux, infantiles… voire maternels. Une découverte qui fait froid dans le dos, surtout quand on sait que cet additif est interdit dans l’alimentation depuis 2020.

Alors, faut-il encore boire du lait aujourd’hui ? Et que risquons-nous vraiment ? On fait le point ensemble dans cet article.


🔍 Que s’est-il passé exactement ?

Le 23 juillet 2025, une étude scientifique publiée par l’INRAE, le CNRS, l’AP‑HP et le synchrotron SOLEIL a révélé la présence massive de nanoparticules de dioxyde de titane (TiO₂) dans :

  • 100 % des laits animaux analysés (vache, chèvre, ânesse, bio ou non),

  • 83 % des laits infantiles, du 1er au 3e âge,

  • et même dans le lait maternel de femmes vivant en région parisienne.

❗ Le dioxyde de titane est interdit dans les aliments depuis 2020 en France, et dans l’Union européenne depuis 2022. Comment est-il encore présent dans le lait ? La réponse est simple : il ne vient pas de l’alimentation, mais de l’environnement (cosmétiques, médicaments, peintures, air ambiant…).

⚠️ Quels sont les risques pour la santé ?

Le dioxyde de titane est classé cancérigène possible (groupe 2B) par ingestion, et cancérogène présumé par inhalation (catégorie 1B) selon l’ECHA. Il pose également des risques de génotoxicité, c’est-à-dire de dommages à l’ADN.


Chez l’adulte :

  • L’ingestion chronique pourrait favoriser des troubles digestifs, de l’inflammation intestinale, voire des effets à long terme sur l’immunité ou le métabolisme.


Chez les nourrissons :

  • Les laits infantiles analysés contiennent parfois plusieurs milliards de nanoparticules par litre, ce qui pose un risque d’exposition massive dès les premiers mois de vie, à une période où l’organisme est extrêmement vulnérable.


Chez les femmes enceintes :

  • L’étude n’a pas porté directement sur les femmes enceintes, mais la présence de dioxyde de titane dans le lait maternel laisse penser que cette substance peut passer la barrière placentaire et atteindre le fœtus pendant la grossesse.

  • Or, les nanoparticules sont capables d’atteindre des tissus sensibles et de provoquer des effets potentiels sur le développement.

  • C’est pourquoi il est essentiel de réduire les sources d’exposition pendant la grossesse : lait contaminé, mais aussi dentifrices, crèmes solaires, maquillage, médicaments contenant encore du TiO₂.

🤰 La grossesse est une période critique où la moindre exposition à des substances controversées peut avoir des conséquences durables. Mieux vaut donc limiter le cumul.

Chez les femmes allaitantes :

  • Les particules passent dans le lait maternel, preuve d’un transfert à travers l’organisme. Même si l’allaitement reste l’alimentation idéale, réduire son exposition environnementale au TiO₂ devient un enjeu important.


👀 Pourquoi c’est un scandale sanitaire ?

  • Parce que cette substance est formellement interdite dans l’alimentation.

  • Parce qu’elle se retrouve dans des produits consommés par les bébés, les femmes enceintes et allaitantes, les populations les plus sensibles.

  • Parce qu’il n’existe aucun rappel de produit ni avertissement clair de la part des autorités pour l’instant.


✅ Que faire au quotidien pour limiter les risques ?

Tu ne peux pas éliminer le dioxyde de titane du jour au lendemain, mais voici des gestes utiles :

  1. Réduis ta consommation de lait industriel, surtout s’il est en poudre ou ultra-transformé.

  2. Si tu es enceinte ou allaites, privilégie une alimentation la plus brute possible, sans additifs ni produits ultra-transformés.

  3. Si tu donnes un lait infantile à ton bébé, demande conseil à ton pédiatre pour choisir une formule plus sûre.

  4. Évite les cosmétiques, médicaments et dentifrices contenant du TiO₂ : lis bien les étiquettes !

  5. Diversifie ton alimentation : on peut vivre très bien sans lait au quotidien, en trouvant du calcium dans les végétaux, les eaux riches en minéraux, les oléagineux…

  6. Reste informé(e) grâce aux publications de l’Anses ou d’associations comme Que Choisir.


🧭 Le mot de la fin

Ce scandale ne signifie pas qu’il faut jeter toutes les bouteilles de lait, ni culpabiliser d’allaiter. Mais il rappelle une vérité fondamentale : même les produits du quotidien ne sont pas toujours aussi “sûrs” qu’on le pense.

En tant que professionnel·le de santé (ou simple consommateur·rice averti·e), gardons un œil critique, informons-nous, et surtout : protégeons les plus vulnérables.

 
 
 

Commentaires


bottom of page